poemes

Quelques poèmes au gré du temps...

Printemps des poètes 2018
Printemps des poètes 2019
Au vent les emporte...

La liberté n'est pas un droit, mais une obligation.
Proverbe de Nicolas Berdiaeff - La Russie en proverbes (1874-1948)

" Écrire, c'est comme avoir un rendez-vous d'amour dangereux. J'ai toujours aimé la littérature. Elle m'a toujours aidée. C'est la seule réponse à la terre. Je n'ai jamais pensé que je lui rendais service. "
Françoise Sagan

" L'acte d'écriture est un moyen d'explorer chaque parcelle d'humanité et d'inhumanité. "
Philippe Claudel

" Tout le talent d'écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots. "
Gustave Flaubert

" Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "
Jean Jaurès

"J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. "
Nelson Mandela

La liberté ! C'est aussi, pouvoir donner sans rien attendre en retour

"Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît."
Audiard

La joie est pareille à un fleuve, rien n'arrête son cours.
Henry Miller

Petits poèmes
"PRINTEMPS DES POETES" à GUENGAT 2018
- L'ARDEUR

Jouer avec nos voix

Ecoute...
Laisse une place à chaque voix,
Qu'elle s'exprime à sa hauteur,
chaque note entonnée est un pas
vers une place sur la portée;
Portées par l'ensemble
une place pour chacune et passer
de l'ombre à la lumière
Comme dans un souffle.

Jouer avec les mots

En noir et blanc,
L'étalage des couleurs
Sur la palette mixées
Rien qu'un geste
Et atteindre un but
Désiré ou pas
Energie dépensée
Risques calculés
Et découvrir enfin
la magie des mélanges

J'ai pris mes clefs dans mon sac et une contravention à 10h.
J'ai ramassé une bonne cuite et quelques cailloux sur le sol.

La clématite

Eh bien la clématite, tu t'es bien allongée aujourd'hui, à ce rythme-là,
tu auras couvert la tonnelle avant la fin de la semaine.
Et moi, je serai obligée de jouer de la cisaille,
car je pense qu'une grande liane ne sera pas bienvenue dans ce jardin,
où j'aime me reposer après une journée de mise à plat.

Un jardin grand comme mon ombre

Pourquoi un jardin grand comme mon ombre
Parce que lorsque les feuilles sont tombées
et que les vacanciers ont pris la fuite,
il n'y a plus personne dans le quartier et au soleil couchant,
mon ombre est aussi grande que la largeur de mon jardin.

ECRIRE sur une toile...?!
Monec sur une citation de Denis Diderot

Quand on veut écrire sur les toiles,
il faut tremper sa plume dans les teintes liminaires
et projeter sur ses mots la force de la certitude
qui authentifie la transparence des ailes des libellules.

Pourquoi faire de la poésie ?

Et avec quelle ardeur ?

Pour dire l’importance de la Paix !
Tout est bon pour se faire entendre

P etites pensées
O rnent la pelouse
E lles pointent leur nez
S i douces, mauves ou blanches.
I l suffirait d’un pas de plus
E lles seraient écrasées !

S’il te plaît fais demi tour…

Chercher un petit coin

P iètre printemps
A rrivé en mai sans chaleur
R ien n'est plus triste dans le jardin
A u matin gris suit midi gris
P ourtant on nous avait prédit
L a venue de l'été précoce
U ne bonne nouvelle, mais
I l nous faudrait poser le parapluie, pour
E nfin croire à l'été.

Un voyage dans l'écriture

Il y a quelques années j'ai entrepris un voyage,
J'ai embarqué sur des mots et partagé des textes.
Comme l'a écrit Honoré de Balzac :
"j'ai entrepris de délicieux voyages embarqué sur un mot"
Avec d'autres qui ont fait une partie du voyage avec moi,
puis ont pris d'autres routes aussi belles et passionnantes...
Tant qu'il y aura des mots, je pourrai voyager, courir à
travers les ans, pour offrir des histoires.

La PAIX

P our fédérer des forces
A rtistes unis créent
I ci ou ailleurs, oubliant
X anthophobie des étoiles

Eperdument vivant
Tandis que vient la Paix

Guerres passées
Une grande tristesse
Effrite les murs de pierre
Nombreux amis partis
Générations sacrifiées
Armistice signé
Talentueux espoir

Acrostiches

Aventure à risquer
Rompre le silence
Donner de l’énergie
Effort qui vient du coeur
Une idée qui fédère
Redonne l’envie de faire

Eternel combat
Tourné vers les autres

Gens attirés par l’art
Unis autour des mots
Essence de la vie
Navigateur face au ciel
Grange remplie de grains
Arrachés aux saisons.
Tiens bon contre le vent !

Grande grenouille

Grande rencontres
Une passion commune
Étonnante justesse
Nécessaire occasion
Gigantesque chance
Attentive création
Tous arts confondus

Grenouille sur
Une feuille
Émet un son bizarre
Nénuphars en fleurs
Gagnent sur l'étang
Attention batracien
Ton univers te mangera.

Jouer avec les mots - Jalm

B allades à chanter
E t peindre au calme
L ire nos textes écrits
L umière en plein hiver
E lles
V iennent
U ne à une, pour être
E nsemble

Jouer avec les feuilles - Monique

G rande église en granit
U n bistrot, pas de jet d'eau
E t la route ne tourne que dans un sens
N ul n'y est tenu à perpétuité
G rignoter une pizza ou prendre son pain
A ttendre le bus entre Saint Fiacre et la Mairie
T our plus large, Saint Jo ou la médiathèque

Acrostiches

L ivres toujours ouverts
O céan jamais lointain
S ilences toujours éteints
C iel sans nuage
O dyssée irréelle
A bstraite, aléatoire
T u créées des acrostiches

T empête de mots
I rrésistibles outils

H asard de la rencontre
O nirique dessein
U topique tournure
A mitié et partage
N énuphars en plein centre
T el une toile célèbre.

PAIX simplicité

Gaîté
Urgence discrète
Energie généreuse dépensée
Nier la difficulté impressionnante
Guengat en poèmes
Attendra patiemment
Talents

            sim P licité
          délic A tesse
          intell I gence
               e X igence

Giroflées
Urgente floraison
Entrez et dansez
Naturellement dans le jardin
Glaïeul en bouquets
Abhorrent bourrasques
Tenaces

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"PRINTEMPS DES POETES" à GUENGAT - mars 2019
La beauté

BEAU COMME UN JOUR DE PAIX

J’avais écrit un poème,
Bâti autour de l’amitié.
Une histoire créée pour tous.
Il était comme une femme
Beau, riche en toute simplicité !

Pour l’accueillir dans nos délires,
Je l’ai montré à l’assemblée
Il voulait le dire, il voulait le lire
Je l’ai écouté, tout s’est écroulé.

Et les mots se sont emballés
Fi des sentiments, de l’amour,
Je n’ai pas pu les déclamer,

La poésie s’est envolée.

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BEAU COMME UN SOIR DE NOËL

Je n’avais pas connu Noël,
Autour d’un sapin décoré.

Je me souviens de la petite église
Où m’emmenait ma grand-mère
Pour la messe de Minuit.
J’entendais les chants de Noël
Ils résonnent encore dans ma tête
De petite fille, enchantée.

Ma grand-mère était tout en tendresse
Ses cheveux blancs nattés soyeux
D’où s’échappaient des mèches rebelles
Me rassuraient, j’étais comblée.

Nous rentrions à pieds, sous un ciel étoilé,
Le pot au feu avait cuit dans la cheminée,
Nous y mettions du pain trempé,
Quand nous étions réchauffés,
Dans nos lits,
Nous allions nous blottir !

BEAU COMME UN REGARD
et quelques mots

J’ai enfin trouvé une piscine,
Depuis des mois, je faisais chou blanc.
J’avais envie de barboter dans l’onde
Mes pieds malades, quelle infortune,
M’interdisaient l’accès au bassin.

C’est le vendredi
Nous sommes une dizaine
Avec nos difficultés.

Tous en maillots de bain,
Une personne s’adresse à moi,
Nous échangeons quelques mots,
Elle me dit qu’elle habite près de Quimper,
Qu’elle s’appelle Marie !

A la fin de la séance, elle me dit :
- merci de m’avoir parlé.
Je la regarde étonnée.
- La prochaine fois, je vous aurais oubliée, dit -elle !
mais parlez moi, comme si c’était la première fois !
Peut être qu’un jour, je vous appellerai par votre prénom !

J’y ai cru et c’est arrivé !

BEAU COMME UN POÈME

Pas envie de faire du ménage
Pourtant adepte de netteté,
Se lancer dans l’élevage
De coccinelles tachetées.

Levée tôt, difficile démarrage
Un café bu ! Précipité !
Pour ce soir, cuisiner un potage
Pour sortir, me faire une beauté

Sortir la BM du garage
Elle rêvait de liberté
Dans la poussière de son sillage
J’ai commencé à tousser.

Erreur d’aiguillage,
Pour la découverte, c’est raté,
Fini le beau voyage,
Nous resterons à Bivilliers.

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BEAU COMME UN TABLEAU

- As tu déjà vu un tableau de cet artiste ?

- Oui, j’apprécie ses couleurs, il utilise
des teintes douces et vaporeuses et sait mêler
des émotions.

- Une autre de ses œuvres me fait penser à
la nature vivante, on voit la vie dans les étoffes,
dans l’eau et les champs de blé.

- Cet arbre qui a déjà perdu quelques feuilles,
nous fait entrevoir l’automne, un foulard vole
et se perche dans un prunier.

- Tu as raison, on s’attend à voir une mésange
se poser sur une branche...

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BEAU COMME UN SOUVENIR

Je me souviens,
Nous avions décidé de pique niquer,
Il y avait des semaines
Que nous attendions le beau temps.

Je me souviens,
Que les cousins des Monts d’Arrée
Avaient prévu de descendre dans le cap
Ils en parlaient depuis longtemps.

Je me souviens
Que les enfants voulaient tremper leurs pieds
Dans le lavoir du village,
Il y avait de l’ombre et on pouvait s’asseoir
Sur les petits murets.

Je me souviens,
On a terminé les crêpes à la confiture,
Les cousins ont poussé jusqu’à la mer,
Un éclair dans le ciel, les enfants voulaient
rentrer avant l’orage.

Je me souviens,
Nous avons crié, puis tout ramassé,
On entendait le silence, dans la voiture
Entrecoupé de grondements
Ténébreux et tonitruants.

BEAU COMME UNE HISTOIRE TRISTE

J’avais les larmes aux yeux
En entendant l’histoire du lapereau,
retrouvé mort dans le lavoir.
Il avait cru se sauver
en changeant de territoire.

Mais le renard qui rêvait de laper, vint y boire ?
Il chanta « ladéridéra », « laridéra »
Dansa-t-il ? il faillit choir !
Un enfant le chassa à coup de pierres.
Vas-t-en ! cria l’enfant.

Mais le renard n’est pas coupable !
Pour le lapereau, c’était trop tard.
L’enfant le repêcha et le posa sur le sol,
Dans la terre il creusa et la bête y déposa,
Devant le trou rebouché, une larme, il versa.

C’était un beau petit lapin blanc !

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BEAUX JOURS D’ENFANCE

J’ai ramassé quelques feuilles mortes
Les ai posées dans mon panier
J’ai admiré le spectacle
Dans les arbres, les feuillages dorés.

Et puis l’hiver est arrivé
Le froid, la neige, le lac gelé
Ce patineur qui s’éclate
L’enfant debout, il a neigé !

Tous deux goûtent au plaisir du froid
L’un forme des arabesques
L’autre frappe dans ses mains
Tape des pieds pour les réchauffer.

Le blanc des fleurs d’abricotier !
Le printemps est arrivé
Les enfants veulent jouer au ballon
Ce sera dans le champ d’à côté !

Et puis un matin, c’est l’été !

Un dimanche matin, je m’étais levée tôt,
Le soleil illuminait cette belle journée de mars.
Puis le temps a changé, le vent s’est levé, et tout a basculé !

Par ce vent violent un arbre s’est couché,
Un chêne majestueux, hier encore, est là, barrant la route
Où l’on passe, nous voilà debout, étonnés, impuissants !

Non rien à faire sans machine, bravant le vent,
Et la tempête, des hommes sont venus, quand un arbre
Est tombé, on doit le débiter, et laisser circuler !

Couper des bûches, à la longueur prévue
Pour la cheminée, il ne pleut pas depuis longtemps.
Le vent ne s’est pas arrêté, il faut aussi dégager le sentier !

Et avant Noël nous a dit le voisin, il ne faut pas déranger !

Ce sera une belle soirée, on aura chaud devant l’âtre,
Un vin chaud à la main, sur le tapis jambes croisées,
À parler du temps passé, quand il n’y avait pas la télé !

A nous dire « le bon temps c’est foutu », quand il n’y aura,
Plus rien à manger... Papy qui a vécu la guerre se lève,
- On vient de se régaler, faut pas nous faire pleurer !

L’avenir personne n’en est revenu, prenez encore du marbré !
Tiens il neige, profitons du présent, allons marcher,
La nature a encore plein de beaux secrets à nous révéler...

Si on la laisse vivre encore un peu !

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Au vent les emporte... les S en trop.

J’ai vu...

J’ai vu deux chiens qui gambadaient,
Le premier noir et tout mignon,
Derrière lui un berger allemand
Qui trottinait sur ses trois pattes.

J’ai vu un faucon sur la branche
D’un arbre mort, en fin d’hiver.
Sa silhouette particulière
Majestueuse, sur le ciel clair.

Deux corbeaux ont traversé le ciel
En croassant, vers les grands champs.
Leurs cris lugubres, dans le lointain,
Faisaient frémir, la terre entière.

J’ai vu un ver de terre sortir d’un pot
Il a hésité entre l’herbe et la pierre,
Puis dans le gazon bien vert,
Est parti ventre à terre,

Et il a disparu !

MCM Haut de la page